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| Le DRAME de MOURISCOU Les BLINDÉS et la VACHE (Fable à la façon de Jean de La Fontaine) Sur un coteau tranquille où l’herbe était grasse, vivait une Vache au flanc blanc, fière et parée, Entourée de son clan, deux cent huit têtes douces, qui connaissaient les vents, les saisons, en pleine santé, Un mal, venu du ciel, tomba comme un orage, un point, un nœud, un rien, mais qui fit grand tapage, Tranchons ! Nettoyons, Soyons prudents ! crièrent aussitôt ceux à la tête du Royaume : les Sages ! La Vache leur répondit : « Je souffre, mais je vis, guérissez-moi ! Ne tuez point mes petits », Le mal n’est pas la mort : c’est l’ombre sur la route, mais les Sages riaient, cloîtrés dans leur déni, Alors montèrent du village, les blindés grondants, frappant le sol de leur démarche hostile, Les Pasteurs, pleurant, dressèrent leurs remparts, car parfois l’injustice, fait des hommes des torpilles. Les Blindés avancèrent, froids comme la consigne, la Vache recula, son veau contre l’échine, blotti d’effroi, « Ô Sages, murmura-t-elle, est-ce donc là le droit ? Tuer pour prévenir ? Le remède est trop froid ! Rien n’y fit : les Sages, la plume autoritaire, dirent : « Point de débat ! Le troupeau doit se taire , La force tranche tout, et décide du vrai. » Ainsi parle, hélas, le pouvoir quand il se réfère du ministère. On entendit longtemps les beuglements funèbres, L’écho les porta jusqu’aux nuages des ténèbres, Le soir, les champs semblaient déserts comme un tombeau, L’aube y trouva du froid, là où naissait le beau, La raison du plus fort, chacun le sait, demeure, Mais rarement, jamais, ne fut la vraie meilleure. POUR QUI SONNE le GLAS Le matin s’est levé sans chant, la terre avait gardé les plaies de la veille, La paille fumait encore et l’hiver retenait son souffle au matin de l’éveil, Dans l’herbe détrempée dormaient les débris froids, vestiges d’une nuit sans loi, Plus loin, la vie broutait, paisible et muette, ignorant le verdict tombé du pourquoi ! Alors le glas a sonné, grave, non d’une cloche d’or, mais d’un ordre trop lourd, Deux cent huit regards ont quitté la lumière, un à un, sans colère, livrés à la poussière, sans retour, Ce n’était pas un nombre, ni un simple troupeau, mais des saisons de vie et de labeur, Chaque bête emportait un geste, une voix, une main sur un front, un serment travailleur. Les deux frères sont restés, droits dans la douleur, car on ne fuit jamais ce qu’on aime vraiment, Ils ont vu tomber là, sans armes ni défense, tout un monde paysan frappé du déblaiement, Quand tout fut achevé, Mouriscou prit le deuil, la montagne elle-même sembla mise à nu, Et l’Ariège pleura ses blondes sacrifiées, non par haine, mais par peur et se tut. MERCI à Toutes et à Tous À vous qui m’avez lu quand la nuit se referme, à vous qui dans la nuit avez porté ma voix, Offrant mots, cœurs et force à mon humble écriture, je rends grâce aujourd’hui, votre élan fait ma loi, Je dis merci, brûlé, mais debout, vos voix ont mis le feu dans l’ombre de ma rage, Je vois briller au loin l’espoir : protéger les troupeaux, c’est mieux, et bien plus sage ! Plus de 300 000 vues au 1er article et près de 150 000 au second : MERCI, je vous dédie mes larmes ! NOËL approche, en Cadeau de Soutien Moral je vous suggère à toutes et à tous de trouver une belle carte de Noël et de l'envoyer à " Famille Vergé - Ferme de Mouriscou - 09350 Les Bordes sur Arize". De mon côté je leur manifesterai mon soutien par l'envoi de " Hommage aux 208 blondes mortes au Champ d'Honneur" Guy PUJOL, dit l'Arié.....Joie, natif des Bordes sur Arize |